Publié dans Politique

Basket fund - Le résultat des efforts de la CENI

Publié le dimanche, 09 juillet 2023

Attendue depuis un certain temps, la déclaration a été faite la semaine dernière par les représentants des organisations internationales et des pays étrangers. L’Union européenne, la France et l’Allemagne se sont jointes aux responsables de la CENI au siège à Alarobia pour lui annoncer  l’octroi de près de 2 millions d’euros de ces partenaires de la Grande île pour l’accompagner dans l’organisation des élections présidentielles de 2023. 

Mais pour arriver à cette allocation budgétaire, le président de la CENI et les membres de cet organe constitutionnel ont dû travailler dur. Les négociations de cette taille ne sont pas choses faciles. Bien qu’auparavant, l’ambassadrice de l’Union européenne, ait annoncé partiellement que la contribution de leur part arrivera mais à un taux plutôt inférieur que celui de 2018.  Les efforts de la CENI ont donc payé car l’obtention de ces aides financières ont dû être précédées par des pourparlers et des évaluations assez rudes.  

Estimé à hauteur de 143 milliards d’ariary, le budget pour organiser les élections a été revu à la baisse jusqu’à 80 milliards d’ariary. Soit une réduction de près de 60 milliards d’ariary. Les partenaires financiers couvriront les 10 milliards d’ariary utiles aux élections par conséquent. Mais ce n’est que le début estime l’ambassadrice de l’UE à Madagascar. Elle exhorte de ce fait les autres partenaires de suivre leur voie en appuyant la démocratie dans le pays. On espère que ceux-ci vont suivre le bon exemple. 

Dans le contexte politique que vit Madagascar actuellement, on ne peut que saluer les efforts menés par la CENI et ses membres. Il est évident que le processus électoral est en marche et la CENI rassure encore une fois de plus que les élections auront bien lieu cette année. La machine est lancée et continue d’avancer en atteignant peu à peu sa vitesse de croisière. Il n’y a que par les élections que la démocratie peut se renforcer. Les velléités politiques malsaines pour conquérir le pouvoir par d’autres procédés vont se dissiper parce que les parties prenantes sont toutes aux aguets pour tenir ces élections avec la refonte de la liste électorale qui vient d’être close le 6 juillet dernier. 

Il n’est pas nouveau qu’à Madagascar, la tenue des élections a toujours été source de débats houleux. Rares sont celles qui se sont déroulées dans le calme total. Mais depuis 2013, on a connu une avancée majeure en matière d’alternance démocratique dans le pays. C’est dans cette lancée qu’il faut saluer les efforts des membres de la CENI conduits par leur président. Evidemment que les tensions politiques pourraient diminuer car l’assurance d’une succession de régime est palpable et peut nous réchauffer en cette période hivernale. Cette situation ne pourrait qu’apporter un apaisement de l’atmosphère socio-politique avant, pendant et après les élections. 

Les bailleurs de fonds ont dans un sens exprimé quelques souhaits à l’endroit de la CENI. Entre autres, il s’agira de garantir la liberté d’expression durant les périodes électorales. En réalité, les textes juridiques du pays permettent déjà l’exercice de cette liberté. Dans la pratique, tout le monde peut presque tout dire sans qu’il y ait des restrictions majeures sauf le respect des droits d’autrui et l’ordre public. Les stations audiovisuelles pullulent dans le pays même si la majorité se trouve dans la Capitale. Mais force est de constater que s’exprimer est devenu un droit tellement vulgarisé dans les médias et les réseaux sociaux. Comme pour les élections de 2018, la CENI aura la tâche de garder et de réguler la liberté d’expression pendant les campagnes électorales surtout le temps d’antenne des candidats sur les chaînes nationales. 

La seconde aspiration des bailleurs réside dans l’autonomie financière de la CENI. En effet, beaucoup estiment que les procédures de décaissement des dépenses de la CENI doivent être différentes de celle appliquée en comptabilité publique de l’Etat, vu que les opérations électorales revêtent des caractères exceptionnels et dans la plupart des cas, urgents. Et si l’on applique les phases administratives et comptables normales des règles des finances publiques, certaines opérations prendront des retards considérables. Ce qui va à l’encontre d’avoir des élections transparentes et acceptées par tous. Les longues procédures administratives et comptables pourraient ainsi avoir des répercussions sur l’organisation proprement dite des élections et la sortie des résultats, faits qui pourront conduire certaines suspicions à l’encontre de la CENI. 

Pour terminer, il ne faut pas oublier que depuis quelques mois, les dates des élections ont été proposées par la CENI au Gouvernement conformément aux législations en vigueur. La fixation définitive de ces dates n’incombe pas à cet organe. Selon les dispositions de l’article 51 de la loi 2018-008, le Gouvernement devrait prendre un décret de convocation des électeurs au moins 90 jours avant le scrutin. Le Premier ministre a déjà fait une annonce que le Gouvernement va prendre ledit décret prochainement. 

En conclusion, la CENI a, depuis la mise en place de ses membres, ouvré pour que Madagascar ait des élections paisibles cette année 2023 et elle continue de le faire avec la réussite des négociations sur le basket fund. 

 

Fanahimanana Hubert Tiaray. YLTPien la 13

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    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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